Aurélien Cazaban, un passionné de la vidéo
Publié le 02/01/2025
Notre petite rubrique des « Contes de Noël » se poursuit même en 2025 .. on continue les portraits de parcours atypiques du football local.
L’analyse vidéo se développe à tous les niveaux. Si nous parlions de Thibault Lhotte, du côté d’Amiens, la semaine passée, un autre analyste vidéo professionnel issu de notre région côtoie le plus haut niveau : Aurélien Cazaban, qui a vécu ces dernières saisons une belle expérience à l’OGC Nice.
Raconte-nous ton parcours ...
J’ai commencé le foot à l’âge de mes 5 ans dans le club de mon village à Bordes, le FC La Ribère. J’ai pratiqué le foot durant plus de 15 ans toujours dans le même club. Cela m’a permis de côtoyer plusieurs coachs qui m’ont plus au moins marqué et ont fait grandir cette passion que j’avais pour le foot.
Mon premier éducateur est Jean-Louis Noguez, il m’a coaché de 9 à 12 ans, accompagné de mon père comme adjoint. Durant ce passage, ce qui m’a le plus marqué chez lui, c’est la culture de la gagne mais aussi de tout donner pour l’équipe lorsque nous rentrions sur le rectangle vert. Il m’a toujours été de très bon conseil, pour que je comprenne mieux ce que je dois faire pour améliorer mon jeu.
Mon second éducateur était Gilles Dufau et son dirigeant Dédé Lacrouts-Borie. Cette année était un passage important pour nous avec le passage sur terrain à 11. C’était un éducateur très pointilleux et méticuleux dans tout ce qu’il faisait. Concernant Dédé, il n’était pas entraîneur mais il était important à mes yeux et pour toute l’équipe. Il s’est donné à fond pour le club et pour les différentes équipes qu’il a pu avoir. Son investissement et sa gentillesse m’inspirent beaucoup.
Un autre éducateur qui m’a marqué, c’est Philippe Vergé. Avec lui, nous avons vécu une superbe saison sur et en dehors du terrain, car on se connaissait tous. Nous avions alors réussi à monter en championnat Ligue et avons défié des équipes d’un bon niveau. C’était un coach entier, avec qui nous avons eu parfois des échanges plus ou moins chaleureux (mais je me suis toujours excusé !). Il nous connaissait depuis touts petits, et m’a permis de porter cette saison là le brassard de capitaine.
Comment as-tu été amené à devenir analyste vidéo pour l’OGC Nice ?
Après avoir obtenu mon bac, je me suis dirigé vers une licence STAPS Entraînement Sportif. Durant mes études, lors d’un devoir, je devais présenter un sport et mettre en avant soit un aspect technique, soit un aspect tactique de cette discipline. J’ai donc choisi de présenter le foot et une situation tactique. Cela m’a beaucoup plu, car il fallait décortiquer et expliquer les choses lors d’une présentation orale avec un support vidéo. Je me suis donc mis à la recherche d’un métier qui se faisait dans le monde du sport et je suis tombé sur le métier d’analyste vidéo.
Tout me plaisait dans ce métier, le fait d’analyser des matchs et d’en sortir des séquences mais aussi des statistiques pour l’entraîneur et son adjoint. Ce qui est passionnant dans ce métier, c’est que chaque match que nous préparons est une nouvelle histoire avec un scénario différent d’un week-end à l’autre, ce qui entraine une perpétuelle remise en question.
Pour revenir sur mon parcours, j’ai réalisé un DU dans la Performance Sportive Collective et Individuelle à Fond-Romeu puis après je suis parti à l’EMF ( École des Métiers du Football). Ils m’ont permis de trouver un stage pendant 1 an au sein de l’Association de l’OGC Nice avec la D2 Féminine. Ensuite, le club niçois m’a permis de signer mon premier contrat en tant qu’analyste vidéo. Je les remercie car pendant quatre ans j’ai beaucoup appris niveau football avec les différents entraineurs et préparateurs physiques que j’ai pu côtoyer.
La vidéo se développe de plus en plus chez les amateurs, quel est ton regard là dessus ?
Je trouve cela très intéressant que la vidéo se développe chez les clubs amateurs qui n’ont, et ne pourront pas à court terme, avoir les moyens d’embaucher un analyste vidéo.
Je remarque que pas mal de logiciels à des coûts raisonnables, de bonne qualité et faciles d’utilisation permettent aux entraîneur de réaliser eux mêmes les vidéos et donc de permettre à leurs équipes d’avoir accès à de la vidéo comme des équipes de niveaux pros ou semi-pros.