Bénévole du mois: Fabienne Laborde-Turon

Publié le 29/03/2019

Pour ce deuxième bénévole du mois de mars, une femme est mise à l’honneur.Faisons connaissance avec Fabienne Laborde-Turon (ES Nay Vath Vielha).

Fabienne, comment et pourquoi cette passion pour le football ?

J’ai vraiment commencé à m’intéresser au foot lors du Mondial 98, comme pas mal de femmes je pense. Cet évènement ayant lieu chez nous, il était impossible de le manquer. Je ne regardais pas le foot plus jeune car ma mère nous obligeait, avec mon frère, à nous coucher à 21h pétantes les veilles d’école. Donc on montait dans nos chambres en entendant les voix de Thierry Roland et de Jean-Michel Larqué. Le jour où je me suis assise devant un match, c’était la Jamaïque qui jouait et j’ai tout aimé: l’ambiance dans le stade, les hymnes, le jeu, la cohésion d’équipe, la joie après chaque but… J’ai même compris assez vite les hors-jeu! Depuis ce jour-là, c’est moi qui allumais la télé pour le foot.

Au sein de ta famille, y avait-il des footballeurs ?  

Ma famille n’est pas trop « footeuse », ça stressait mon papi de Bordeaux, ma mamie a joué au volley dans sa jeunesse, mon parrain a fait du hand, mon cousin a fait un peu de foot petit, mon pépé d’Asson, lui, préférait le rugby mais aimait bien le ballon rond, mon papa ne rate aucun Tour de France même s’il a du foin à rentrer et mon frère a pratiqué le hand pendant plusieurs années. Ce que j’aime le plus dans le foot, c’est de voir arriver les enfants le samedi matin avec le sourire jusqu’aux oreilles, prendre du plaisir avec les copains/copines, sauter de joie quand ils marquent, râler quand ils en prennent un. Je voyais avec émotion la fierté d’une joueuse qui arrivait enfin à faire l’atelier de psychomotricité, elles ne baissaient jamais les bras, elles s’encourageaient entre elles et s’applaudissaient à chaque réussite. Des moments magiques et inoubliables.

Décris-nous ton parcours atypique ?

En avril 2008, un parent d’élève et éducateur nayais me proposent de franchir la barrière et d’aider aux entraînements des débutants. Etant ATSEM (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles), c’est la catégorie d’âge que j’affectionne le plus, j’ai dit « pourquoi pas ». Mon aventure à l’Es Nay a commencé le samedi 6 septembre suivant, sous une pluie fine. Nous étions 2 femmes, Christine une maman, faisait elle aussi ses débuts. Nous étions soulagées quand on nous a inscrites à une formation U9 avec un autre éducateur. A la fin de la saison, mon président Hervé Sailly me demande d’être sa secrétaire. Je l’ai été pendant 3 ans en restant avec les plus petits, j’ai essayé d’être aussi professionnelle que possible dans cette mission administrative. Il m’a confié la responsabilité des féminines, « mes » 1ères ont été Marion Moura et Alice Trouilh.

Lors de l’été 2012, nous avons créé notre Ecole de Foot Féminine, la fille d’un éducateur voulait faire du foot mais entre filles. Je me suis tout naturellement proposée pour m’en occuper. Je me suis régalée pendant 6 saisons (seules au début puis en entente). J’ai découvert un autre football et je me suis toujours battue pour que des filles puissent pratiquer ce sport entre elles, cela n’a pas été facile mais nous y sommes arrivées!! Ensuite, on est venue me chercher dans ma petite campagne pour intégrer la commission féminine puis le comité directeur du district. Récemment je me suis un peu éloignée des terrains mais je suis toujours active dans mon club en tant que secrétaire adjointe et déléguée (ou autre) quand il y a besoin.

Quelles sont tes passions ?

Euh, mes passions… Les licornes ,  les Girondins de Bordeaux  le chocolat?? J’aime les choses toutes simples: profiter de mes amis et de ma famille, cuisiner, pâtisser, bricoler, me balader, faire les magasins, lire, regarder la télé, m’occuper de mes fraisiers et de mon framboisier, papoter et refaire le monde avec mes copines, chanter (faux bien sûr) dans ma voiture ou en faisant le ménage, filer un coup de main quand on a besoin de moi. Rien de très exaltant mais après m’être occupée des autres pendant des années, je me suis oubliée donc à présent je prends du temps pour moi.

Pour conclure cet entretien as-tu une anecdote particulière, un message à faire passer ?

Il y a tellement d’anecdotes… Un joueur couché sur le terrain en plein plateau cueillant des pâquerettes pour me faire un bouquet; mes joueuses voulaient le WAKA WAKA à chaque déplacement; on choisissait le terrain le plus proche des toilettes… L’EFF avait 2 mascottes, Gigi et Pau; j’ai eu une cinquantaine de filles sous ma responsabilité à l’Es Nay; j’ai eu des surnoms: tatie, madame Nay (Capucine), Fabienne des féniminines (Laly), Flipette… Certains gourmands, dont je tairais les noms, aiment bien mes crêpes 😉

Un message pour les féminines: celui que j’ai toujours eu en début de saison pour mes petites: le foot est un jeu, on est là pour s’amuser, et mon dernier mot pour elles a été: ne laissez personne vous dire que vous n’avez pas le droit de faire du foot parce que vous êtes des filles.

Et pour finir, je remercie en premier lieu ma famille qui m’a fait confiance, supportée, soutenue. Merci également à toutes les personnes de mon club, du district et mes amis pour leur soutien.

 

 

 

 

 

 

 

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