Michel Bensoussan, l’or olympique à Los Angeles

Publié le 28/12/2024

Notre petite rubrique des « Contes de Noël » se poursuit même après les fêtes .. on continue les portraits de parcours atypiques du football local.

Quand on parle de champion olympique palois, le nom de Tony Estanguet revient souvent. Pourtant, il est loin d’être le seul, et l’un d’entre eux aura glané la plus belle des médailles sur le rectangle en vert en 84, Michel Bensoussan.

Racontez nous votre parcours dans le foot …

En fait tout à commencé à la JAB ou je suis arrivé presque par hasard par l’intermédiaire d’un copain. Après, tout a été très vite puisque dès 16 ans j’ai été projeté directement chez les Séniors avec une montée historique en PH et une Coupe Cambo, coupe des cadets, catégorie de mon âge. Alors que la suite logique était l’ASSE, je ne devais pas faire partie des plans de la famille Larqué et après avoir été sélectionné en cadets du Sud-Ouest avec Philippe Bergeroo, toujours mon pote aujourd’hui, j’ai été recruté par le PSG de Just Fontaine et Robert Vicot … on y reviendra , et de Daniel Hechter, notre Président, en tant que doublure du grand Ilja Pantelic qui m’a pris sous son aile : rien que ça !!!!!! Je devais prendre sa succession mais les entraîneurs changeants, je n’ai pas joué régulièrement en équipe 1 .

Visant plus de stabilité au haut niveau, j’ai été prêté un an au Paris FC qui venait de monter en D1 où j’ai fait la saison complète. Même si nous sommes descendus à la différence de buts en fin de la saison dans un club sans structures réelles, j’ai eu le plaisir de côtoyer Jean Luc Lagardère qui reprendra le Racing plus tard et Robert Vicot que je connaissais du PSG. Je suis revenu au PSG pour ma dernière année de contrat puis étant barré par Dominique Baratelli alors gardien de l’EDF, Robert Vicot que j’avais eu comme coach au PSG avec Just Fontaine et au PFC, m’a fait venir au FC Rouen avec un projet de montée en D1 et le capitanat.

Je suis resté 6 ans au FCR avec une montée au bout de la 3eme année et une descente 3 ans plus tard faute de moyens suffisants. Dégoutté du foot je pensais arrêter le football quand P. Mankowsky, alors entraîneur de Caen, m’a appelé pour me proposer un projet fou, dans un petit club qui faisait l’ascenseur entre D3 et D2 : une montée en D1. J’avais 34 ans. Il m’a mis le brassard de capitaine et l’aventure caennaise a commencé. Contre toute attente, nous sommes montés pour la 1ère fois de l’histoire du club en D1 en 3 ans. Nous nous sommes maintenus l’année suivante, autre exploit, mais arrivant à 39 ans, il était temps de passer à autre chose.

Cet autre chose ne s’est pas passé de suite car contre toute attente Joël Bats, alors gardien du PSG et de l’EDF m’a convaincu de repartir pour un an avec lui au PSG. Pour boucler la boucle, J’ai eu cet honneur pour terminer ma carrière pro là où je l’avais commencé.

40 ans après, quel souvenir gardez vous de votre titre de champion olympique en 1984 ?

Passons aux JO. J’étais au FCR et j’ai eu la surprise de ma sélection a la fin d’un match de D1 avec des anneaux olympiques dans tout le vestiaire de Diochon. Cette campagne olympique n’a été que du bonheur, des superbes rencontres toujours solides aujourd’hui, un parcours hors normes tant au niveau du tournoi de qualification que là bas avec une équipe de copains toujours solide aujourd’hui et un entraîneur emblématique et son staff, disparu aujourd’hui. La médaille d’or au Rose BOWL de Pasadena devant 105 000 spectateurs, sans aucun doute mon meilleur souvenir sportif avec bien sûr les deux montées en D1 avec le FC Rouen et le SMCaen.

Quels sont les rapports que vous avez gardé avec votre club de la JAB de Pau ?

Quant à la JAB, pour ses 120 ans, Arnaud Rioblanc jeune président m’a invité par l’intermédiaire de JL Pivot avec avec la découverte d’un vestiaire à mon nom et de la fresque où se côtoient certains anciens qui ont marqué la JAB. UN HONNEUR. Arnaud avec qui j’ai sympathisé m’a proposé de lui donner un coup de main pour les gardiens de la JAB. N’étant pas toujours là, je viens quand je suis à Pau vous faire partager mes petits trucs et partager un peu la vie du club. Un retour aux sources en fait pour la partie amateur comme l’a été le PSG pour ma partie professionnelle.

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